Il roule. Dans ce vacarme, un silence de mort.
L’ennui est présent, la détresse, le tourment.
Il s’arrête. S’entassent l’un contre l’autre, les corps.
J’ai cru au cauchemar l’espace de ce moment.
C’est le Paris des barricades, le Verdun des tranchés.
Derrière un livre ouvert sur la page qu’on ne lit pas,
Ils cachent leurs regards pour mieux se protéger
Du regard de l’autre, celui qu’on ne connait pas.
Les beautés sont éphémères. Au rythme des stations,
Quittent leurs places, oublient nos regards du moment,
Sortent d’un pas aisé, mais décidé de ce wagon,
Vers un but inconnu où je disparaitrais surement.
Il est triste ce métro, il manque de sentiments !
au 12, rue petit 75019
LORAN