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Ultime millimètre d’une dernière seconde

en paroles et musique

 

À regarder s’entendre
Nos mains sur nos deux peaux,
En caresses d’haleines
De nos luxueuses muqueuses.
Lentement, lentement.

La peur, de l’infinie seconde d’avant notre baiser,
Dernier millimètre où de nos lèvres se touchent
L’instant d’embrasser en caresses de bouches.
… Envolée suspendue qui n’appartient qu’à nous.

Dernière distance ?
Attachement d’intense !
La seconde sépare nos « moi » de Byzance ?
Il y a de ces départs qui ne nous quittent jamais,
En espace de vide de ce plein de s’aimer.

Ça se touche,
Nous touche,
Se couche,
En bouches.
Le jardin de nos êtres,
L’odeur de la lumière,
Trop de ce tout aimé
Met le feu au baiser.

Il scelle sans rouler pelle.
Rencontre en corps et chairs scarifiées.
Arrachement du dernier millimètre,
Dans l’infinie lenteur d’une seconde.

Être enfin nous, sous ce baiser.
Croire dans nos fièvres, nos brasiers.
En peaux frileuses, heureuses.
Dans nos yeux, un sourire.

Ultime élan du dernier millimètre,
La juste seconde en fines paillettes
D’un souffle. « Vibrance », douceur,
Douleur, couleurs en cœur.

Retrouvailles à pleines lèvres,
Comme elles, ton cœur ne décolle plus du mien.
Je rêve encore de ces robes en coton.
Notre langage en satin de citron.

Nous faisions d’un moindre mot un village
Et d’un village un mot…
Nos baisers sont des voyages,
Des congés, sans destinations.

Sur le sentier de nos cœurs,
Je vogue aux flots vertigineux.
Assoupi aux rives de ton sourire
Sublime promesse d’y vivre.

La seconde est passée
Derrière un millimètre d’éternité.

Déjà, le manque… Promesse,
Quand ne cesse la mélodie du dernier millimètre.

LORAN

Bien plus terrible que rencontrer tes si longs silences,
Entendre nos deux voix, lorsque nos écrits s’emportent.
Risquer le déçu pour un accent sévère,
Et perdre la magie de tes mots sur ton coup de tonnerre.
Quitte-moi vite l’embrassée,
Polyglossie en muqueuses cicatrisées.
Ici, repousseront les roses.
Sans toi ? Jamais !

Rien de ce toi ne me plait et tout de toi me manque.

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