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Isis (2004)

En fouillant de mes archives, j’ai retrouvé ce texte dont je vous livre quelques extraits.
Isis se reconnaîtra !

 

Plus le temps passe et plus tu graves en moi les chemins du bonheur. Ceux de l’enfance, de notre enfance qu’à jamais je n’oublierais. Merci à toi, mirage mystérieux. Restons pour nous deux, un rêve merveilleux plus qu’une réalité triste. Gagnons déesse-mère, les rives interdites. Te voilà éternelle. J’ai cristallisé ton être au plus profond de moi.

[…]

Elle avait tout de cette princesse d’Egypte. La beauté, la douceur, la grâce. Une fragilité profonde et tendre recouverte d’une épaisse couche de dureté fabriquée par une vie moderne qui nous encourage tous à rapidement apprendre à nous cacher des autres. Comme j’aime devenir l’archéologue des âmes. Gratter progressivement les couches stratifiées des êtres humains pour découvrir les joyaux qui en font tous des êtres exceptionnels.

[…]

Elle m’avait ouvert un chemin entier vers son diamant intérieur, vers son paradis, vers son être tout entier.

[…]

Je ressentis en Isis une peine immense, des choix à faire, rapidement, urgemment, pour ne pas perdre cette éclatante lumière ou ne pas à jamais l’étouffer.

[…]

Devons-nous tous fatalement nous réduire à une âme brisée au fond d’une antre sombre, à la recherche permanente d’une lumière dont on a méticuleusement oublié la source. Je ne veux pas y croire. Pourtant je dois l’avouer, ma seule peine, ma seule tristesse, mon immense faiblesse se trouve ici. Et je souffre en secret de n’être bientôt plus que l’ombre de mes rêves. La chance avec est partie.

[…]

  • « Isis, je ne sais pas ce qui vous pèse autant, mais je sais que votre peine est grande. Vivez pour vous-même et vivez vos rêves. La vie est faite de tristesses et d’échec, mais ne perdez pas le sens que vous voulez donner à votre vie. Vous avez de la chance, beaucoup de chance, profitez-en, et débarrassez vous de ce qui vous encombre. Faites vite, il est encore temps » – lui dis-je, certain de ce que je ressentais en moi.
  • « vous devez avoir raison, il est vrai que ma vie ne ressemble plus depuis une année à celle que j’avais ou que j’aurais cru vouloir. J’écoute avec attention vos paroles, croyez-moi, mais rien n’est facile, la vie est ainsi faite »

[…]

C’est sur un « merci » que nous nous sommes quittés.

[…]

Vous ne pourrez comprendre votre présent et envisager votre futur sans observer ce retour vers votre passé. Car il contient à lui seul la plupart des réponses aux questions que vous vous posez. Ne le rejetez pas, acceptez-le, il a fait de vous ce que vous êtes. Composez avec, ne le reniez jamais. La Tradition, c’est ce qu’il vous reste lorsque vous n’aurez plus rien. La vie vous construit comme on bâtit une maison, un temple. Votre temple intérieur vit et ne vivra, sera solide et préparé aux épreuves du temps que s’il est bâti sur des fondations solides. Votre histoire en fait partie.

[…]

Le doute est la naissance et l’essence de tout. C’est lui qui créer tous les sentiments. Par le doute né et vit l’Amour, la haine, la passion, la Foi.
S’il n’y a pas le doute, il n’y a que des certitudes et combien est malheureux celui qui vit avec des certitudes. Les certitudes apportent avec elles leur lot de négations, de tabous, de croyances disproportionnées. Les certitudes renforcent les croyances tout en les comblant de tristesse. Prisonniers de nos certitudes, comment avancer dans la vie, comment s’ouvrir aux autres et à tant d’autres choses ? Impossible. Dépendantes d’une logique implacable, les certitudes nous ferment les yeux aux événements invisibles pourtant si fort et présent dans notre vie. […] bannir ses certitudes pour s’ouvrir à la Connaissance.

[…]

Elle devenait un mirage agréable, une douceur irréelle, un rêve secret, une part invisible de mon être. Et c’était bien ainsi.

Il est impossible de posséder son rêve. Il faut être son rêve au point de le devenir. Le faire vivre au fond de soi, se laisser guider par lui, tout en veillant à ce qu’il ne nous possède jamais. Alors l’équilibre est atteint et le bonheur immense.

[…]

Quelle jolie femme ! Isis transforma ainsi d’un regard ma journée. Quelle magie !

[…]

Et Isis créait. Elle créait, à sa manière, l’instant.

17/10/2004

 

Hymne à Isis – 3ème siècle avant J-C

Parce que je suis la première et la dernière,
je suis la vénérée et la méprisée,
je suis la prostituée et la sainte,
je suis l’épouse et la vierge,
je suis la mère et la fille,
je suis les bras de ma mère,
je suis la stérile et mes enfants sont innombrables,
je suis la bien mariée et la célibataire,
je suis celle qui donne le jour et celle qui n’a jamais procréer,
je suis la consolation des douleurs de l’enfantement,
je suis l’épouse et l’époux et c’est mon homme qui m’a créée,
je suis la sœur de mon mari et il est mon fils rejeté,
Respectez-moi toujours car je suis la scandaleuse magnifique…

Isis est la plus importante déesse égyptienne C’est la plus grande magicienne, son pouvoir dépasse celui des autres dieux car elle a appris le secret du nom de Rê. Elle a redonnée vie à Osiris avec l’aide d’Anubis.

 

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